Comment obtenir un prêt en freelance ?

Comment obtenir un prêt en freelance ?

Être freelance présente de nombreux avantages : liberté, flexibilité, autonomie… Mais cette indépendance s’accompagne aussi de défis, notamment lorsqu’il s’agit d’obtenir un prêt bancaire. Contrairement aux salariés en CDI, les travailleurs indépendants sont vus par les établissements financiers comme des profils « à risque ». Les raisons à cela ? Leur revenu est  variable, incertain, ou encore difficile à justifier. Pourtant, accéder au crédit est indispensable pour financer un projet personnel ou professionnel : achat immobilier, acquisition de matériel, développement d’activité…

Bonne nouvelle : obtenir un prêt en freelance n’est pas mission impossible. Il faut simplement adopter la bonne approche, bien préparer son dossier, et connaître les solutions spécifiques qui s’offrent à vous. Dans cet article, nous allons explorer les étapes à suivre pour maximiser vos chances d’obtenir un crédit, que vous soyez micro-entrepreneur, freelance en portage salarial ou travailleur indépendant au régime réel.

Suivez le guide pour transformer votre statut de freelance en un atout… même aux yeux des banques !

C’est quoi un freelance ? 

Le terme freelance s’est imposé dans le langage courant, mais beaucoup ignorent sa véritable signification. Contrairement aux idées reçues, « freelance » ne constitue pas un statut juridique en soi : il s’agit d’une terminologie anglaise désignant un travailleur indépendant proposant ses services à plusieurs clients, sans lien de subordination.

En France, un freelance exerce généralement sous l’un de ces statuts :

Micro-entreprise (auto-entrepreneur) : Régime simplifié, idéal pour démarrer avec des plafonds de chiffre d’affaires définis.

Entreprise individuelle (EI ou EIRL) : Structure plus flexible, sans limitation de revenus, mais avec une comptabilité plus complexe.

Société (SASU, EURL) : Convient aux freelances souhaitant séparer patrimoine personnel et professionnel, ou visant une forte croissance.

Contrairement aux salariés, les freelances gèrent eux-mêmes leur activité, facturent leurs prestations et s’occupent de leurs cotisations sociales. Cette autonomie séduit, mais implique une responsabilité accrue : recherche de clients, gestion administrative et fluctuation des revenus.

Le statut choisi influence directement les possibilités d’emprunt. Les banques examinent la régularité des revenus, la pérennité de l’activité et la structure juridique avant d’accorder un prêt. Ainsi, comprendre ces nuances permet de mieux se préparer aux démarches financières.

Les spécificités du statut freelance face aux banques

1. Une situation jugée instable

La première difficulté des freelances face aux banques réside dans la perception de leur situation financière. Contrairement aux salariés, les revenus des indépendants varient fortement d’un mois à l’autre, en fonction des missions et des clients. Cette variabilité engendre une incertitude que les établissements de crédit ont du mal à accepter.

2.  Manque de garanties classiques

Les freelances ne bénéficient généralement pas de garanties classiques comme un contrat à durée indéterminée (CDI), une fiche de paie stable ou une protection sociale complète. Pour les banques, cela représente un risque accru de non-remboursement. Résultat : certains dossiers sont automatiquement écartés, même si le freelance gagne bien sa vie.

3. Une analyse plus poussée du dossier

Plutôt que de se baser sur une seule fiche de paie, les banques vont demander plusieurs justificatifs (avis d’imposition, bilans comptables, relevés bancaires, etc.) afin d’avoir une vision complète et précise de la situation financière du demandeur.

Pour approfondir votre connaissance du statut de freelance et découvrir en détail les formalités, avantages et obligations liés à ce mode d’activité, consultez les ressources expertes disponibles sur le site Qelios. Vous y trouverez des guides clairs, des conseils pratiques et des outils adaptés pour bien démarrer ou optimiser votre activité en indépendant.

Préparer un dossier solide : la clé pour convaincre

1. Justifier la stabilité de ses revenus

Le premier levier pour rassurer la banque consiste à démontrer une certaine stabilité financière. Cela passe par la présentation :

  • de vos derniers bilans ou déclarations fiscales (au moins sur deux ou trois ans),

  • de vos relevés bancaires professionnels,

  • d’un tableau de suivi des revenus par client ou mission.

L’objectif est de montrer que vos revenus sont réguliers dans le temps, et que vous êtes capable de gérer votre activité de façon saine.

2. Apporter des garanties complémentaires

Vous pouvez également renforcer votre dossier en apportant d’autres garanties :

  • Un apport personnel conséquent (idéalement 10 à 30 % du montant du prêt),

  • Une épargne de précaution (livret A, assurance vie…),

  • Une caution solidaire (un proche qui se porte garant),

  • Une assurance emprunteur adaptée à votre statut.

Ces éléments rassurent les banques sur votre capacité à faire face à d’éventuelles difficultés.

3. Préparer un prévisionnel d’activité

Pour un crédit professionnel ou immobilier, présenter un prévisionnel fait la différence. Il permet d’anticiper vos revenus futurs, surtout si vous êtes en croissance. Mettez en avant vos contrats signés, vos partenariats en cours, ou encore vos prospects solides.

Quel est le bon type de prêt selon votre projet ?

1. Le prêt personnel

Le prêt personnel est plus simple à obtenir qu’un prêt immobilier par exemple, car il est non affecté : la banque ne demande pas de justificatif sur l’usage de la somme empruntée. Toutefois, les montants sont plus faibles (souvent entre 1 000 € et 75 000 €) et la durée de remboursement plus courte (1 à 7 ans).

Ce type de prêt vous sera utile pour :

  • Financer du matériel informatique,

  • Réaliser des travaux,

  • Acheter un véhicule professionnel.

2. Le prêt immobilier

Plus complexe, le prêt immobilier nécessite une solide stabilité financière et souvent plusieurs années d’ancienneté. En tant que freelance, il est conseillé d’attendre 2 à 3 ans d’activité avant de faire une demande. Les banques exigeront alors :

  • vos derniers bilans ou comptes de résultat,

  • vos avis d’imposition,

  • une capacité d’endettement inférieure à 35 %.

3. Le crédit professionnel

Destiné à financer le développement de votre activité (achat de locaux, embauche, développement digital…), le crédit professionnel doit être accompagné d’un business plan rigoureux. Il est proposé par les banques spécialisées dans le financement des indépendants.

S’adresser aux bons interlocuteurs pour augmenter ses chances

1. Privilégier les banques habituées aux indépendants

Certaines banques sont plus enclines à prêter aux freelances. C’est notamment le cas des banques en ligne ou des néobanques spécialisées (comme Qonto, Shine ou Blank), qui proposent des services adaptés aux besoins des indépendants.

Les banques traditionnelles financent bien évidemment aussi les freelances, mais il est essentiel de trouver un conseiller compréhensif et expérimenté.

2. Faire appel à un courtier

Le courtier en crédit est un allié précieux. Il connaît les critères des différentes banques et peut orienter votre dossier vers les établissements les plus ouverts. Il vous aide à :

  • monter un dossier solide,

  • négocier les meilleures conditions,

gagner du temps dans la recherche.

5. Optimiser son profil financier en amont

1. Soigner sa gestion comptable

Pour renforcer votre crédibilité, adoptez une gestion rigoureuse de votre comptabilité. Tenez vos comptes à jour, séparez bien les finances pro et perso, et utilisez un logiciel ou un comptable pour présenter des documents clairs.

2. Améliorer sa situation personnelle

Avant de demander un crédit, mettez toutes les chances de votre côté :

  • Réduisez vos dettes personnelles en cours,

  • Maintenez une épargne disponible,

  • Évitez les découverts bancaires réguliers.

3. Prouver votre ancienneté

Plus votre activité est ancienne, plus votre profil inspire confiance. Un freelance en activité depuis 3 ans, avec une clientèle régulière, sera bien plus crédible qu’un indépendant récemment lancé.

 

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